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Qui étaient les cosaques ?

Dans ce que nous sommes aujourd'hui il y a un peu de ce que nous avons été.

Ce portfolio est une occasion de faire un peu mieux connaître les cosaques, ma famille d'origine.

Le nom Gavrilov est un nom répandu en Russie. Mes grand parents sont originaires de Rostov-na-Donou, mon grand-père Yvan Gavriloff est né en 1890 ma grand-mère Marie Serdobintseff en 1895. Ils habitaient à Kotelnikovo. Je possède leur passeport réalisé le 16 mars 1929 et le 1er Avril 1929 à Sofia par le Ministère de l'Intérieur et de la Santé Publique par la Légation de France en Bulgarie, ainsi qu'un passeport de ma grand-mère l'autorisant à se rendre en Bulgarie par voie de Grèce avec ses deux enfants Michel et Véra (née le 21 mai 1920 à Kotelnikovo, province de Don)  daté du 26 septembre 1925 de la Légation de Grèce (section Consulaire) à Moscou. Mon grand-père était instituteur et officier cosaque, il m'a été rapporté par mon père qu'il était ataman. Le nom Gavrilov est devenu Gavriloff en France. Mon père André Gavriloff est né le 26 mars 1931 en France à Montbard ainsi que sa soeur Nadège. Par la suite ils se sont installés à Troyes ou je suis né en 1965.

Il m'a été raconté que réfugié en France, mon grand-père à disparu à plusieurs reprises, parfois durant plusieurs années. Il semblerait que certains cosaques se réunissaient encore pour tenter de reconquérir leurs terres et organiser une résistance. A cette époque, il n'était pas facile d'obtenir des informations et l'espoir était permis. J'ai entendu dire que jusqu'à la deuxième guerre mondiale, il y avait encore quelques cosaques résistants de la révolution russe de 1917, vivants cachés dans les forêts de la Russie, avec le vain espoir de reconquérir un jour leur pays.

Les cosaques (sous la forme « quzzaq ») y sont mentionnés comme étant des sentinelles, des gardiens ayant pour fonction de défendre la steppe des ennemis tatars.

L’origine du terme « cosaque » renvoie à une fonction, une catégorie d’individus, plutôt qu’à une ethnie ou un peuple. Dans le Codex Cumanicus, dictionnaire trilingue couman (langue turque), persan et latin, mais aussi glossaire et index thématique servant à décrire les peuples en contact avec les Coumans de l’époque, les cosaques (sous la forme « quzzaq ») y sont mentionnés comme étant des sentinelles, des gardiens ayant pour fonction de défendre la steppe des ennemis tatars. Côté étymologique, le terme slave « cosaque » (kazak en russe, kozak en ukrainien et en polonais) est probablement un dérivé du turco-mongol qazaq, un vocable qui se retrouve dans de nombreuses langues de même souche et qui signifie « homme libre », ou « sans attache », par extension vagabond ou aventurier. Le lien avec le soldat ou le garde indépendant décrit dans le Codes Cumanicus est donc des plus logiques puisque le mercenaire est un homme travaillant pour son propre compte. Selon Ramseier, certains chercheurs (William Erskine ou Julius von Klaproth), attribuent une origine arabe au mot « qazaq », qui serait passé en Asie centrale et en Russie après avoir franchi le Caucase, par le biais des Perses puis des Tcherkesses. Dans cette hypothèse, le terme désigne un « homme martial vivant en nomade », un soldat des steppes, une signification très proche de la turco-mongole et une filiation entre les deux parentés reste possible. Ramseier note encore que le Russe Vassili Radlov (ou Wilhelm Radloff), fondateur de la turcologie, définit les cosaques comme des « hommes libres, indépendants et nomades ». Il n'y a pas de rapport entre les Cosaques et les Kazakhs (kазах), ni les Khazars, quoique habitant les mêmes régions, mais à plusieurs siècles d'intervalle.

L'histoire du musée des cosaques de Courbevoie (92)

Le régiment des Cosaques de la Garde Impériale a été fondé par l'Impératrice Catherine II en 1775. Le régiment avait à St. Petersbourg un musée où étaient réunis les reliques et les trophées du Régiment

Le nouveau gouvernement de la révolution de février 1917 inspirant peu confiance, le commandant du Régiment et les officiers décidèrent d'expédier les collections du Musée dans leur territoire d'origine, sur le Don.

En automne 1917 les bolcheviks s'emparèrent du pouvoir et commencèrent aussitôt les pourparlers avec les Allemands. Les Cosaques de la Garde n'acceptant pas le déshonneur et une paix honteuse, se retirèrent sur le Don et continuèrent la lutte, cette fois contre les signataires de ce traité.

La guerre civile dura de 1918 à 1920. Le Régiment perdit 50% de ses effectifs en tués. Aucun des survivants ne s'en sortit sans avoir été blessé deux ou trois fois.

En 1919 par mesure de précaution le Musée avait été expédié du Don à Constantinople. Le Régiment qui faisait partie à cette époque de l'armée du général Wrangel, combattit jusqu'au moment où, succombant sous le nombre, il fût contraint de quitter la Crimée.

Les restes glorieux du Régiment, étendard, officiers, hommes de rang se replièrent, les armes à la main, et purent s'embarquer pour Constantinople.

Après la Turquie, ce fut la Serbie. Leur musée les suivait et les collections, contenues dans 22 caisses, furent entreposées dans les caves humides de l'Arsenal d'Artillerie sur le Danube. 

En 1923 le Régiment émigra en France. Grâce au soutien financier de Madame et Monsieur le général Sherill et la princesse Cantacuzène, grâce à la bienveillance d'un sénateur français, M. Boivin-Champeaux, l'entrée en France s'effectua dans de bonnes conditions.

Le Musée fut installé dans un pavillon à Courbevoie loué par les officiers et survécut grâce notamment au soutien de Madame Orloff, veuve d'un commandant du Régiment et Madame Eudora Clover.

Après avoir connu une situation critique pendant la guerre, le pavillon fut acheté en 1949. les réceptions et les concerts organisés par  le comité féminin sous la présidence de Madame Sophie Chatiloff  puis l'aide du Prince Wladimir P. Troubetzkoy aide de son épouse et de leur fille, la Comtesse Pietrasanta qui organisèrent des galas de bienfaisance permirent de conserver le musée dans son état actuel.

http://paris-bise-art.blogspot.com/2016/03/musee-des-cosaques-courbevoie.html

Le Musée de l’association des officiers du régiment des cosaques de sa majesté de la garde impériale russe et leurs descendants

 

"Les nombreuses unités de la Garde Impériale Russe, créée en 1700 par Pierre le Grand, se distinguaient par leurs éclatants états de service en temps de guerre et le prestige de leur existence du temps de paix.

Remontant à 1775, sous le règne de Catherine II, l’histoire du régiment de Cosaques de sa Majesté de la Garde Impériale est semblable, dans ses grands traits, à celle de ses frères d’armes de cette garde – participation au premier rang à l’essentiel des campagnes militaires de leur époque, aux évènements heureux ou tragiques parsemant l’histoire de la Russie Impériale.

Il s’en distingue, tout de même, par certains points que la Providence et l’inflexibilité de ses cadres dans leur éthique ont permis de concrétiser jusqu’à nos jours, pour en faire un témoignage unique et vivant de la devise « Foi & Fidélité » qui le guida à travers les siècles et que l’Empereur Nicolas 1er relevait déjà au milieu du XIXème siècle, en demandant, contrairement à une tradition immuable jusqu’alors, à se faire ensevelir dans l’uniforme des Cosaques « de la brigade idéale de Ma Garde ».

Les terribles épreuves que l’année 1917 apporta à la Russie détruisirent la Garde Impériale et les témoignages précieusement assemblés dans les mess, les chapelles et les salles d’honneur de ses régiments. Grâce à leur homogénéité de recrutement, à la ténacité de leurs officiers, les Cosaques de sa Majesté surent écrire une nouvelle page héroïque de leur histoire, d’une part en s’opposant à un pouvoir usurpé, les armes à la main jusqu’à fin novembre 2020, d’autre part en préservant contre toutes les vicissitudes du XXème siècle la quasi-intégralité de leurs collections historiques et des objets précieux de leur mess de Saint-Pétersbourg dont ne subsistent que les murs sur les berges du canal Obvodnyi de la capitale déchue, une plaque commémorative y rappelant depuis peu qui ils abritèrent jusqu’en 1917.

Ces reliques, qui sont aujourd’hui sous la sauvegarde attentive de l’Amicale qui a pris le relais en 1924 d’un régiment jamais dissous par une autorité légitime et est resté fraternellement uni sous son étendard de 1875 en exil, sont le témoignage, dans un cadre vivant où se célèbrent régulièrement des manifestations de tradition (notamment le dîner annuel commémorant, depuis 1832, la charge du premier soir de la bataille de Leipzig en octobre 1813), d’un passé glorieux dont les valeurs ont pu survivre de cette façon.

Ce n’est ni un musée figé ni un lieu de culte suranné, c’est un foyer où la fidélité à la tradition et aux serments prêtés vit afin de conserver intact un témoignage qui sera requis un jour.

Que tous ceux qui ont contribué à cette sauvegarde exceptionnelle soient assurés de notre reconnaissance".

 

Wladimir Grekoff

Président de l’Amicale des Cosaques de sa Majesté

Président d’honneur de l’Union de la Garde Impériale russe

17octobre 2002

(Association des anciens officiers du régiment cosaque de la garde impériale russe)
Visites sur rendez-vous uniquement

Région : Ile-de-France Paris
Adresse : 12 bis, rue Saint-Guillaume 92400 Courbevoie
Tél. : +331 43 33 95 18
Email: cosaques1813@netcourrier.com

Le Régiment des Cosaques de Sa Majesté de la Garde Impériale Russe

Par le prince Wladimir Troubetzkoy

Depuis 1775 existait dans la Garde Impériale Russe, un régiment particulièrement brillant, le Régiment des Cosaques de Sa Majesté, Аейб Гвардии Казачъий Его Веаичества поак, pour lui donner le nom complet qu’il porte depuis 1872

 

Il m’a semblé que, puisque l’on parle aujourd’hui des Cosaques, il convenait peut-être de raviver le souvenir de ces Cosaques du Don, qui ont campés sur les Champs-Elysées en 1814 et en 1815 et dont les exploits entrent pour une part décisive dans la légende militaire cosaque, qu’ils ont fait éclater à la face de l’Europe à la faveur des guerres napoléoniennes.

Leur incroyable hardiesse, la surprenante manière de combattre, sont représentatives de la spécificité militaire cosaque. L’attachement personnel passionné de ces enfants du Don pour les Empereurs russes expliquent à la fois les exploits étonnants par lesquels ils se sont constamment surpassés, et aussi que l’histoire des Cosaques du Don, à travers leurs régiments d’élite, se confonde pendant un siècle et demi avec les plus belles pages de gloire de l’histoire russe des XVIIIème, XIXème et XXème siècles.

Enfin, honneur et fidélité sont sans aucun doute ce qui caractérise le mieux, avant, pendant et après 1917, la constance et la vertu de ces hommes qui ne se sont donnés qu’une seule fois.

 

J’ai choisi de parler de l’origine du régiment et d’évoquer ses faits d’armes les plus notables, à propos de l’un de ses premiers chefs, mon ancêtre direct le Comte Vassili Vasilievitch Orlov-Denisov, né en 1775, mort en 1843, commandant effectif du régiment de 1808 à1813 et son chef nominal jusqu’en 1827. Dans ma famille, on faisait toujours son service militaire dans ce régiment, depuis le mariage, en 1852, du grand-père de mon grand-père avec la fille du Comte Orlov-Denisov. C’est la raison pour laquelle je dispose d’une certaine documentation historique que je me suis plu à relire et à étudier pour évoquer ce passé glorieux.

 

L’origine du Régiment des Cosaques de la Garde

 

En novembre 1774, le Prince Potemkine donne l’ordre à l’Ataman des cosaques du Don, Aleksei Ivanovitch Ilovaiskii, d’envoyer à Moscou, pour janvier 1775, deux détachements de soixante-cinq Cosaques chacun choisis parmi les familles les plus notables.

 

Ces hommes sélectionnés pour leur haute taille, leur belle apparence, équipés des meilleures armes et montés sur les plus beaux chevaux, forment à nombre égal avec les Hussards de la Garde, l’escorte personnelle de Catherine II à Moscou en juin 1775 pour les fêtes célébrant la conclusion de la paix de Kutchuk-Kanardji qui met fin victorieusement à la seconde guerre Russo-Turque.

 

Venus du Don sous la conduite du colonel cosaque Vassili Petrovitch Orlov, les deux détachements sont stationnés en permanence à Saint Pétersbourg à partir de 1775. Telle est l’origine du régiment.

Catherine II meurt le 6/18 novembre 1796. Le lendemain, par la même décision qui donne le commandement de la Garde Impériale au Césarévitch Alexandre, est constitué un régiment mixte comprenant, à côté des Hussards de la Garde, deux escadrons Cosaques. En octobre 1797, après avoir escorté Paul 1er à Moscou pour son couronnement, ce régiment est divisé en deux pour former, d’un côté, le Régiment des Cosaques de la Garde, Аейб Гвардии Казачъий Его Веаичества поак nom qu’il gardera jusqu’en 1872.

Le Régiment est officiellement constitué le 24 janvier /5 février 1798. Il comprend à l’origine deux escadrons d’environ 260 hommes chacun.

De 1808 à 1813, le régiment est marqué par la forte personnalité du Comte Vassili Vasilievitch Orlov-Denisov, qui est le fils de celui qui a conduit les Cosaques du Don jusque dans l’entourage impérial.

A partir de 1816, le régiment comprendra longtemps six escadrons de Cosaques du Don – trois cantonnés à Saint-Pétersbourg, trois demeurant dans la région du Don – plus un escadron de Cosaques de la Mer Noire et en 1832 d’un escadron de Tatars de Crimée. Sa particularité restera toujours d’être formé de ces hommes nés à cheval qui font l’admiration et la terreur de l’Europe.

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